CQFD - Logements optimisés : coûts, qualité, fiabilité, délais

 
Dispositions générales

Le projet et ses évolutions seront pilotés par un comité technique incluant des représentants de tous les membres de l'équipe ainsi que des entreprises de second-oeuvre.

Organisation en phase conception

Quatre options fondamentales sont prises quant à la rationalisation du process de conception :

• constitution d'un pôle d'ingénierie générale étudiant le projet jusque dans ses détails d'exécution avec plans de synthèse au début du chantier ;
• mise au point du prototype sur la première opération, les opérations suivantes permettant d'obtenir un effet de série, en ce qui concerne les études, sans entraîner d'uniformité architecturale ;
• utilisation systématique de l'informatique ;
• mise en place d'un plan qualité de conception. Le plan qualité vise aussi bien à éviter les erreurs dans les dysfonctionnements ultérieurs qu'à vérifier que les plans fournis sont réellement utilisables par les entreprises. Ce plan sera réalisé en liaison avec les travaux de l'Agence pour la Qualité pour la préparation du manuel de qualité de conception.

Le pôle d'ingénierie générale regroupera la maîtrise d'oeuvre, l'entreprise générale, les bureaux d'étude ou les entreprises des C.E. techniques. II ne sera pas nécessaire qu'il soit concentré en un seul lieu géographique, les facilites de transmission de plans permettront d'échanger des données et de conserver la souplesse de travail nécessaire sans introduire de perte de temps, son fonctionnement sera basé sur le mode de l'ingénierie concourante.

• Ce pôle assurera la mission d'ingénierie concourante nécessaire au pilote pour la phase d'élaboration et de réalisation du prototype.
• Ce pôle assurera la base du comité technique qui regroupe l'ensemble des membres de l'équipe et de leur correspondants.

Nous avons vu que la dynamique de progrès, aussi bien en ce qui concerne 1'exploitation de l'effet de série que pour la mise à profit des recherches techniques et méthodologiques entreprises, ne pouvait se développer sans une stabilité d'équipe sur plusieurs opérations. Cette indispensable stabilité pourrait être concrétisée par un contrat sur objectifs définissant les rapports entre les partenaires. Par ailleurs, chacun des partenaires engagera des actions de recherche et d'optimisation dans les domaines qui le concernent directement. L'ensemble sera coordonné par le comité technique déjà évoqué.

Avec une certaine coordination et l'emploi de formats standards de données, il ne sera pas utile de recourir à des systèmes de gestion sophistiqués, les opérations étant petites et simples.

Le plan qualité intégrera l'analyse critique de la conception des plans de façon à rendre ceux-ci lisibles et employables facilement par les équipes d'exécution pour éviter pertes de temps et erreurs. Si on se réfère aux normes sur la qualité, les équipes, qui construisent à partir des plans, seront considérées, pour partie, comme des clients utilisateurs des plans. On en attend une meilleure productivité et une réduction des dysfonctionnements sur le chantier.

Ce plan qualité sera relayé par les actions déjà engagées par les membres de l'équipe. A plus long terme, on mettra en place un système de cotation fonctionnelle permettant d'éviter les dysfonctionnements dus aux erreurs de cotes et au manque de maîtrise des tolérances d'exécution

Organisation en phase réalisation

Entreprise générale

La solution retenue pour assurer le pilotage et la conduite des travaux est celle de l'entreprise générale. En effet cette solution apporte quatre avantages évidents :

• garantie de bonne fin au prix traité et solidité financière de l'opération ;
• apport de la compétence nécessaire à la mise au point du projet des les études ;
• capacité de mobiliser des moyens nécessaires à la dynamique de progrès intrinsèque aux projets ;
• amplification de l'effort de Recherche & Développement nécessaire aux évolutions de cette démarche.

La répétitivité des opérations conduira à une amélioration progressive des process de production. Des réalisations successives avec des partenaires stabilisés devraient permettre de jouer sur les effets de série. Cependant ce potentiel est altéré par la difficulté d'enclencher les opérations de façon à faire intervenir en continu les mêmes équipes.

Méthodes de production

Les méthodes efficaces et fortement éprouvées devront être employées simultanément pour réduire au maximum les délais, les problèmes en cours de chantier, et les coûts de conduite des travaux :

• programmation détaillée des interventions (rotations cadencées en gros et second oeuvre) avec microprogrammation à court terme (niveau de détail croissant avec la décroissance du terme), les trois niveaux de détails correspondant d'ailleurs aux niveaux de détails du logiciel de simulation du maître d'ouvrage ;
• pratique du planning évolutif intégrant les aspects ci-dessus ;
• incitation au respect des interventions ;
• simplification des interventions (demi -séquentiel) ;
• contrôles inter-séquences dans le cadre d'une gestion rigoureuse de la qualité ;
• logistique pour approvisionnements directs sans manutentions manuelles ou en flux tendus ;
• dans certains cas, achat direct des matériaux par l'entreprise générale ou la centrale d'achat ;
• réduction draconienne des délais ;
• quasi-élimination des réunions de chantier au profit d'un système d'échange permanent d'informa­tions (élimination des réunions de chantier des la deuxième opération) ;
• dossiers d'exécution remis aux équipes à leur arrivée sur le chantier, mise en application des principes de l'assurance qualité.

Élimination des déplacements et pertes de temps

L'élimination des réunions de chantier est permise par quatre dispositions convergentes :

• l'élaboration, au départ, de plans de détails, mis au point sur le premier chantier et ensuite réutilisés sans modifications ;
• le rôle étendu du pilote de chantier, véritable conseil, qui agit de concert avec les équipes des entreprises de réalisation des ouvrages dans le cadre des programmes détaillés mis au point. En particulier le pilote de chantier remettra un dossier par tâche à chaque équipe en début de tâche, et contrôlera la réalisation en fin de tâche. Chaque tâche terminée et réceptionnée débloquera les montants correspondants en situation ;
• l'usage de tous les aspects positifs de l'informatique et de la télématique. Par exemple, pour remplacer le compte-rendu de réunion de chantier et informer les entreprises, chaque vendredi soir, sera expédié par fax, un journal de la semaine à chaque entreprise concernée, ainsi qu'une information générale sur le déroulement du chantier. Ce journal inclura les C.R. de contrôle de fin de tâche (réceptions contradictoires) ;
• l'usage d'une messagerie fax et vocale à la disposition des entreprises et des équipes.

L'architecte, les conducteurs de travaux d'entreprises et le maître d'ouvrage n'auront plus, pour les travaux courants, à se rendre systématiquement sur le chantier. Leur rôle sur le terrain se limitera à la mise au point du prototype pour intégrer la variabilité des métiers, l'ergonomie de production et d'usage, la sécurité renforcée et la qualité finale.

Dossiers de tâches

Les dossiers remis par le pilote aux équipes d'exécution sur le chantier comprendront:

• une fiche descriptive de la tâche et de sa localisation: consistance, durée, précautions a prendre, éléments de sécurité de gestion de la sécurité ;
• les plans nécessaires ;
• l'inventaire des matériaux et leur mode d'approvisionnement par type ;
• les durées et temps alloués ;
• les contrôles à effectuer en fin de tâche ;
• la tâche suivante à exécuter.

Les situations de travaux seront calculées en fin de mois, en fonction des tâches terminées et réceptionnées (contrôles contradictoires de fin de tâches). II est naturellement indispensable que chaque marche de travaux ait été décomposée par tâche pour calculer facilement la situation. Cette décomposition est réalisée par le logiciel de simulation d'opération.

Réception de travaux

En conséquence de la mise au point des dossiers dès le début du chantier, de la pratique de la gestion de la qualité et des réceptions contradictoires en fin de tâches, les réceptions de travaux, le transfert de propriété et le passage à l'emménagement des locaux sera considérablement facilité.

Maîtrise de l'impact environnemental

Le Passeport Logipass inclura également les différents aspects d'une politique environnementale exigeante que Sogea Nord-Ouest a déjà mises en oeuvre sur ses chantiers. Cette politique sera concrétisée par trois démarches principales :

• les études d'impact environnemental, lancées très en amont du projet, permettront d'identifier ses effets futurs sur l'environnement et les mesures compensatrices appropriées ;
• les plans de respect de l'environnement prolongeront ces études par des initiatives concrètes, portant notamment sur l'insertion paysagère des installations de chantier, le maintien en bon état de propreté des voies existantes et l'information des riverains et des équipes de l'entreprise ;
• le tri sélectif des déchets - que Sogea Nord-Ouest a été une des premières entreprises à expérimenter - est intégré dans l'organisation des chantiers au plus près des postes de travail et repose sur des outils et procédures qui permettent d'optimiser sa mise en oeuvre en l'adaptant à chaque situation opérationnelle. Le Passeport comprendra une revue réactualisée de l'ensemble de ces procédures.

Système de mesure des résultats

Le fonctionnement du Passeport Logipass nécessite de disposer d'un système de mesure de résultats. II s'agit d'un outil de simulation et de contrôle à plusieurs niveaux de précision qui permet de mesurer en temps réel les répercussions de tout choix ou modification sur le coût global, jusque et y compris les incidences pour le locataire. Cet outil reprend les process de logiciels déjà en service chez les maîtres d'ouvrage et aussi l'importante expérience de l'entreprise générale dans le domaine de la gestion de projet.