CQFD - Logements optimisés : coûts, qualité, fiabilité, délais

Considérations sur la composition de l'habitat social et sur la construction en général

Orienter les dépenses

Pour respecter les surfaces unitaires des logements selon leur typologies et, à l'intérieur de ces typologies, les surfaces respectives des pièces qui les composent, les concepteurs usent généralement d'un mode de composition des espaces que l'on pourrait qualifier de composition "à tiroirs".

En effet, la conjugaison des surfaces unitaires requises à l'intérieur des appartements est si complexe que la seule solution géométriquement simple pour la respecter est de recourir à des décrochements et décaissés de façades qu'il suffit alors d'amplifier plus ou moins pour régler à la décimale près les surfaces demandées.
Cette réponse, administrativement correcte, est une mauvaise économie.
Car un décrochement de façade implique la réalisation de 2 angles supplémentaires et déploie néanmoins le même linéaire de façade que la forme régulière dans laquelle il s'inscrit.

Un décaissé de façade entraîne la réalisation de quatre angles supplémentaires et consomme proportionnellement encore plus de surface de façade. Ce ne sont que des exemples, mais suffisamment significatifs pour mettre en évidence les conséquences environnementales et économiques de cette approche commune :

  • plus de m² de façade par m² habitable ;
  • plus de matériaux donc de ressources consommées (transport, façonnage, chutes) ;
  • plus de déperditions thermiques ;
  • selon les cas, moins d'apports solaires gratuits du fait des ombres autoportées par le bâtiment.

Il serait dommage de se priver de ces formes d'expression architecturales qui peuvent être justifiées par d'autres critères tels que le cadrage de vues particulières, la correction de proportions induites par des particularités foncières ou l'observation de règles d'urbanisme, etc. Mais il convient d'y recourir à bon escient.

Le projet de la résidence du Cèdre ne s'interdit pas le décrochement, qui permet par exemple d'inscrire une cage d'escalier dans un volume simple tout en dégageant les surfaces habitables demandées. Mais l'accent est mis sur la réduction des besoins énergétiques à la source, laquelle découle directement de l'optimisation des surfaces de façades.

Cette réflexion sur l'espace habitable ne doit pas faire oublier les espaces annexes ou d'agrément qui lui sont liés et qui sont indispensables à un usage harmonieux du logement.

Ainsi, les balcons - d'une surface supérieure à 7m² - viennent en prolongement des séjours auxquels ils procurent en été un ombrage salutaire sans pour autant constituer un masque aux apports solaires de la saison froide. La structure indépendante qui les supporte permet de supprimer les habituels ponts thermiques des dalles-balcons ordinaires, réalisées dans le prolongement des espaces intérieurs.

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21 décembre à midi: les balcons ne constituent pas un masque et les logements bénéficient, en saison froide, des apports solaires gratuits
21 juin à midi: les balcons jouent le rôle de brise-soleil en protégeant les baies des séjours des risques de surchauffe de l'été


Les séchoirs-celliers ne sont pas intégrés dans l'espace du logement. En effet, ces espaces, ventilés sur l'extérieur, nécessiteraient d'être contournés par l'isolant thermique, ce qui équivaudrait à un décaissé de façade dont nous avons vu précédemment les conséquences négatives. Leur accès devrait de plus être traité thermiquement pour ne pas amoindrir les performances globales de l'opération. La solution réside dans l'édification de séchoirs attenants aux balcons.

Indépendants de l'espace intérieur en terme de structure et d'isolation, accessibles par les balcons, ventilés en façade sud, ils présentent toutes les caractéristiques nécessaires à leur fonction initiale tout en offrant d'autres avantages :

  • espaces de rangement du mobilier extérieur ;
  • écrans visuels offrant l'intimité souhaitable entre balcons voisins ;
  • forme s'ouvrant vers l'ouest pour assurer l'ensoleillement du séjour pendant l'après-midi, en basse et moyenne saison ;
  • animation des façades où ils créent un jeu d'ombres et de lumières selon une distribution variée.

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Le projet de la Résidence du Cèdre se présente sous forme de deux immeubles parallèles, tournés vers le sud. Le bâtiment implanté au sud de la parcelle est moins important que le bâtiment implanté au nord, tant en longueur qu'en hauteur. Cette disposition résulte de l'étude d'ensoleillement et permet de réduire au minimum les ombres portées du bâtiment sud sur le bâtiment nord, en hiver, en début d'apès-midi.

cqfdL'occupation du sol selon deux immeubles parallèles ménage l'ensoleillement de tous les appartements en toutes saisons ; ici le 21 décembre à midi

Les appartements sont distribués par des coursives en façade nord. Ce choix permet de traiter ces espaces de circulation en dehors du volume habitable - et tempéré - de la construction sans pour autant les exposer aux intempéries (protection des coursives entre elles et couverture au dernier niveau).

Le bilan du stationnement s'établit à 45 emplacements, conformément aux attentes du programme, en large excédent sur les dispositions réglementaires.

Le stationnement se fait partiellement en surface, en limite sud du terrain avec 17 emplacements - dont 1 place dédiée aux personnes à mobilité réduite - le long de la future voie 30 desservant le quartier.

Au nord, une cour accessible par une rampe à faible pente, dessert 15 boxes implantés le long de la limite parcellaire, et 13 garages occupant partiellement le sous-sol de l'immeuble.

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C'est dans ce sous-sol que se trouvent la chaufferie gaz collective de l'opération, le local poussettes, le local vélos, le local poubelles ainsi que les caves individuelles dédiées à cet immeuble.

Le sous-sol du bâtiment sud abrite divers locaux techniques, le local poussettes, le local vélos, ainsi que les caves individuelles.

Le local poubelles se situe en surface, à quelque distance du pignon ouest du bâtiment. Cette disposition a été adoptée pour offrir aux personnes à mobilité réduite un accès de plain-pied, comme c'est déjà le cas pour les logements du rez de chaussée.

La vue perspective sur l'angle sud-est met en évidence le parti d'implantation altimétrique des bâtiments qui organise l'essentiel du stationnement au nord de la parcelle, en demi-niveau inférieur.

Ce choix offre plusieurs avantages : il limite l'impact visuel des véhicules dans l'environnement, il permet d'optimiser l'ensoleillement du bâtiment nord en le dégageant du masque du bâtiment sud, il intimise les espaces extérieurs privatifs des appartements situés à rez de chaussée du bâtiment nord qui se trouvent, dans ce cas, un demi-niveau au-dessus des espaces verts / aires de jeux communs de l'opération.

Telle que présenté ici, le projet propose une répartition de logements comme suit :

  • bâtiment Sud : 10 logements, dont : 4 appartements type F 3, 4 appartements type F 4 duplex, 2 appartements type F 5 ;
  • bâtiment Nord : 14 logements, dont : 2 appartements type F 2, 6 appartements type F 3, 1 appartement type F 4, 5 appartements type F 4 duplex dont 3 en attique.
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