Depuis l'avènement de la mécanisation, et notamment au cours de la reconstruction après la seconde guerre mondiale, la question de l'industrialisation du logement s'est maintes fois posée, notamment dans le contexte spécifiquement français de la construction. De la préfabrication lourde avec intégration des réseaux dans des panneaux préfabriqués qui caractérisèrent des épopées constructives et sociales comme le grand ensemble de Sarcelles, aux produits de construction conçus par des industriels de la construction à partir d'un procédé unique de production, comme le procédé Styltech où un même profil permet la réalisation des murs, planchers et cloisonnements, les tentatives furent aussi nombreuses que variées. Dans leur variété, ces tentatives ont toutes eu à faire face à une contradiction importante entre l'objet d'étude - la construction - et le type de raisonnement qui lui était appliqué - la mécanisation. En effet, si le succès de la production de masse a su transformer la conception des objets usuels et de l'automobile par exemple, l'échelle et la forte dépendance de la construction à son contexte ont souvent limité la pertinence économique, sociale ou encore urbaine des raisonnements systématiques issus de la mécanisation. Entre système et adaptation Bien sûr, vu l'ampleur de la question posée actuellement par la crise du logement en France, on ne saurait se passer de l'aide des outils performants et économiques de l'industrialisation. Néanmoins, une juste place doit lui être trouvée afin que les bénéfices économiques et de méthode apportés par l'étude d'éléments intelligents de construction ne se heurtent pas à des difficultés permanentes d'adaptation et de compatibilité qui transforment souvent les avantages en de trop nombreux inconvénients. De plus, la crise du logement devant trouver des réponses urgentes, l'emploi de procédés entièrement nouveaux pose la question des délais nécessaires à leur mise au point, engendrant, à cette échelle, un risque conséquent. |
Pour un logement innovant / Problématique
